Bac à sable – chevalvert

BEAUTÉS

22 juin 2023
5 novembre 2023

Acquises par la collection du FRAC Auvergne entre 1985 et 2023, les «beautés» réunies dans cette exposition sont nées des «caprices» de celles et ceux qui les ont créées. Par caprice, il faut entendre l’impulsion, la fantaisie, la générosité et la profusion, il faut éprouver le frisson (capriccio en italien) dont elles ont gratifié les artistes qui les ont imaginées bien avant de nous être données. Pas une beauté mais des beautés, associant leurs contraires dans une indémêlable étreinte.

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BEAUTÉS

22 juin 2023
5 novembre 2023


Acquises par la collection du FRAC Auvergne entre 1985 et 2023, les «beautés» réunies dans cette exposition sont nées des «caprices» de celles et ceux qui les ont créées. Par caprice, il faut entendre l’impulsion, la fantaisie, la générosité et la profusion, il faut éprouver le frisson (capriccio en italien) dont elles ont gratifié les artistes qui les ont imaginées bien avant de nous être données. Pas une beauté mais des beautés, associant leurs contraires dans une indémêlable étreinte.


L’harmonieux se joint à la discordance, la magnificence accueille la stridence, le lustre accepte les plis urticants et les fascinantes désintégrations. Les remous d’une assemblée de carpes à la surface d’une mare cadrée par Rinko Kawauchi offrent une beauté déjà menacée par le frémissement d’une fragilité de vitrail ; la lumière d’aube des encres de Claire Chesnier affleure les tourbes originelles en même temps que le devenir boueux du monde ; la composition parfaite de Gregory Crewdson révèle son harmonie à l’aune de la solitude des êtres qui s’y trouvent figés dans une grâce, malgré eux.

Jean-Charles Vergne
Directeur du FRAC Auvergne
Commissaire de l’exposition

CHRISTINE SAFA – De chair et de pierre

18 novembre 2023
3 mars 2024


L’exposition Le Toucher du monde réunit les œuvres du FRAC Auvergne et du musée Paul-Dini, dans un dialogue jouant sur les résonances d’œuvres et d’artistes qui,
pour certains, sont présents dans les deux collections. Cette exposition met en relation les œuvres selon des liens qui, parfois, relèvent de familiarités entre artistes,
parfois se tissent par échos poétiques ou formels s’inspirant du célèbre jeu enfantin du Marabout (bout de ficelle, selle de cheval, etc.).
Le parti pris volontairement ludique de cette exposition place le visiteur face aux mondes que chaque artiste bâtit de manière intime
et que nous sommes invités à envisager dans leur étrangeté, leur singularité, leur langue personnelle.
Le propos de cette exposition est de comprendre ce qui se joue là, dans la relation nouée entre l’artiste et le destinataire de son œuvre.

AGNÈS GEOFFRAY

 

Dès son commencement, l’œuvre d’Agnès Geoffray s’est fondée sur une réflexion portant sur le statut de l’image, sur la manière dont les images nous parviennent, sur leur potentiel fictionnel, sur leur puissance de vérité et de falsification.

Agnès Geoffray est photographe mais une partie de l’iconographie qu’elle utilise s’effectue sans la photographie, par la récupération d’images d’archives dont elle n’est pas l’auteur, qui alimentent un travail d’ajustement, de montage, de retouche. Il y a donc des images qui, parfois, proviennent de ses propres prises de vues ; il y a des images qu’elle trouve et qu’elle utilise telles quelles ou en leur apportant de subtiles modifications. Il y a, aussi, des images manquantes, des œuvres sans images élaborées à partir de textes qui se substituent aux images : il ne s’agit pas là d’une rupture dans sa création mais d’une autre façon de faire des images, sans images.

Les œuvres se livrent dans leur présence étrange, dans leur beauté inquiétante voilée par l’évocation de faits historiques parfois tragiques. Elles se manifestent dans le chuchotement, la mise en retrait, les allusions discrètes pour dénouer subtilement ce qui se dissimule et se joue dans les images : leur violence cachée, leur puissance de manipulation, leur possible corruption.

A la suite de l’acquisition de la série photographique Incidental Gestures en 2014 puis du film Sutures en 2016 pour sa collection, le FRAC Auvergne a souhaité confier à Agnès Geoffray l’ensemble de ses espaces ainsi que ses vitrines afin que se déploie cette pensée d’une grande acuité, portée par une poésie singulière accordant aux images une dimension affective exacerbée.

Jean-Charles Vergne
Directeur du FRAC Auvergne
Commissaire de l’exposition

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