Festival Les jours de lumière - Saint Saturnin

Libertés de mouvement

Du 27 septembre 2019 au 10 octobre 2019

Le FRAC Auvergne poursuit sa collaboration avec le festival biennal Les Jours de lumière de Saint-Saturnin et propose une riche sélection d’œuvres issues de sa collection. Autour du thème « Vibrations » choisi pour la 11ème édition du festival, le FRAC Auvergne présente une dizaine d’artistes dont les pratiques font écho à cette notion qui, dans le contexte de cette exposition, s’accorde plus particulièrement avec l’idée de mouvement. De celui suggéré par les œuvres au mouvement réel des corps, la question est abordée à travers une diversité des représentations : vibration de la surface (Marian Breedveld, Tursic et Mille), expansion libre de la matière (Valérie Favre, Roland Flexner, Damien Cabanes), circulation de la lumière modulant l’intensité des couleurs (Katsuhito Nishikawa), pratique très physique dans l’intimité de l’atelier (Rémy Jacquier, Rémy Hysbergue) comme en dehors (Georges Rousse, Larissa Fassler).

Face à toutes ces représentations, le corps même du spectateur ne tarde pas à se trouver à son tour sollicité. Le regard dérive sans cesse à la surface des œuvres, le corps ajuste sa position au rythme des subtiles variations suggérées par les œuvres, à l’instar de l’installation finale d’Emmanuel Lagarrigue autour de laquelle le déplacement du spectateur importe pour prendre toute la mesure de l’atmosphère subtile et enveloppante que l’œuvre déploie.

Festival Les jours de Lumière du 27 au 29 septembre 2019.

L’exposition du FRAC Auvergne se prolongera à Saint-Saturnin après le Festival. 

Ouverture au public les vendredi, samedi et dimanche 4, 5, 6 octobre de 15h à 18h.

(En dehors de ces jours et heures, réservation possible pour les Groupes jusqu’au 10 octobre inclus, en écrivant à : ivp3@wanadoo.fr )

Autres expositions cette même année

DÉCHAÎNEMENTS

Halle aux Bleds - Saint-Flour

Clément COGITORE – Serban SAVU – Claude LÉVÊQUE – Thierry FONTAINE – Rachel LABASTIE – documentation céline duval

 

Déchaînement :
Acte par lequel on rend à quelqu’un sa liberté en lui ôtant ses chaînes
Fureur de ce qui n’est plus contenu
Manifestation violente d’un sentiment individuel ou collectif

Le FRAC Auvergne poursuit sa collaboration avec la ville de Saint-Flour et présente l’exposition DÉCHAÎNEMENTS qui réunit une sélection d’oeuvres issues de sa collection et qui s’articule autour de la création magistrale de Clément Cogitore, Les Indes Galantes. Exultation des corps, manifestation puissante d’une colère revendiquée, désir viscéral de liberté, la notion de déchaînement trouve dans le film de Clément Cogitore une transcription visuelle forte et résonne intensément avec les autres œuvres présentes dans cette exposition.

Entrée gratuite

Exposition du 6 juillet au 15 septembre, tous les jours de 10h à 13h et de 15h à 18h30 ainsi que les samedis 21 et dimanche 22 septembre pour les Journées Européennes du Patrimoine et du 16 au 27 septembre sur rendez-vous pour les groupes scolaires (04 71 60 56 88)

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CRISTOF YVORÉ - Pots, lapin, fenêtres, fleurs

Né en 1967 et décédé en 2013, Cristof Yvoré a peint, pendant plus de 20 ans (de 1993 à 2013), des tableaux centrés autour d’un petit nombre de sujets : natures mortes (principalement des vases de fleurs), représentations de détails d’espaces domestiques (des coins de murs saisis de près ou des rideaux occupant la quasi totalité du tableau) ou de façades (vues de manière très frontale et à la limite de l’abstraction) dans des petits et moyens formats. Ses peintures ne sont jamais représentations de sujets pris sur le motif, mais des souvenirs lointains d’objets vus, tout autant des prétextes que des stéréotypes de peinture.

Très épais, voire encroûtés, ses tableaux oscillent entre une emphase de la matérialité picturale, engluant un objet dans une matière qui lui est étrangère, et un pourrissement– par cette même matière – du sujet représenté. Profondément terrestres, ses œuvres, aux tonalités sourdes et au dessin volontairement bancal, passent alternativement du plus grand lyrisme à sa destruction par le dérisoire – voire la dérision. Dessin, tonalités, matières et sujets créent une peinture poisseuse, vénéneuse et inquiétante dans un doute permanent sur le registre des oeuvres entre des formes admises de la contemporanéité et une ironie sur la peinture elle-même. Peu montrées voire quasiment ignorées en France – cinq expositions personnelles dont une seule à Paris –, ses œuvres ont été exposées par la galerie Zeno X à Anvers, mais aussi à Berlin, Marseille, Gênes, Los Angeles ou Pékin…

Éric Suchère

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